Histoire de congé parental – Un super papa

Histoire de congé parental – Un super papa

Je vous propose ici une histoire de congé parental où un super papa fait le bonheur de son fils Robin. Cela peut vous surprendre car vous n’êtes peut-être pas habitué à associer histoire de congé parental et papa. Et pourtant, cela se fait de plus en plus et c’est aussi bien. Cela permet de mettre fin à certains stéréotypes sexuels.

D’ailleurs, peut-être faites-vous partie de ces familles qui ouvrent la voie ou en connaissez-vous.

Dans ce cas, je vous invite à nous partager votre expérience.

Maintenant, je vous laisse découvrir cette histoire.

Comme à l’habitude, je vous invite à commenter, partager ou liker.

Au plaisir de vous lire.

Sophie

Un super papa – Histoire d’un congé parental

Congé parental super papa - super-héros - Je tu elles
Image par Dean Norris de Pixabay

Ecole primaire de Saint Maxime, classe de CM2, le 5 mars 2020

 » Bon, je vous ai tous demandé de raconter dans une rédaction l’une de vos journées préférées. L’un de vous souhaite-t’il la lire ? » demanda M. Michel, l’instituteur.

Robin leva la main.

 » Robin, tu veux te lancer ? Alors viens ici au tableau. De quelle journée vas-tu nous parler ? « 

 » Je vais vous parler du mercredi.  » répondit Robin

M. Michel :  » Un mercredi en particulier ? « 

Robin :  » Non. De tous les mercredis. C’est mon jour préféré. « 

M. Michel :  » Parce que tu ne vas pas à l’école ? » s’amusa le professeur

Robin :  » Non, parce que je fais plein de choses avec mon papa. « 

M. Michel :  » Ton papa ne travaille pas le mercredi ? « 

Robin :  » Non, il est en congé de parent. « 

M. Michel :  » Tu veux dire « congé parental » ? « 

Robin :  » Ben, c’est pareil. C’est un congé pour les parents. « 

M. Michel :  » Et bien, nous t’écoutons Robin. « 

Robin prend une grande inspiration et se lance

 » Ma journée préférée, c’est le mercredi parce que je fais plein d’activités avec mon papa. Avant, je n’aimais pas le mercredi parce que je devais aller au centre aéré. Là-bas, c’est comme à l’école. Tu dois faire toutes les activités avec les autres même si tu n’aimes pas. Quand je n’aimais pas une activité, j’essayais même de me cacher pour qu’ils ne me trouvent pas. Je ne voulais pas être obligé de la faire. Mais je n’y arrivais pas toujours.

Mais depuis que papa est en congé, je n’ai plus besoin de me cacher. Je ne fais pas toujours ce que je veux mais je fais des activités que j’aime aussi.

Et puis la journée démarre toujours bien.

Le matin, au petit-déjeuner, mon papa me fait des pancakes. J’adore les pancakes !

Congé parental super papa - pancakes au petit-déjeuner - Je tu elles
Image par RitaE de Pixabay

Par contre, avec papa, on a passé un marché. Le matin, je dois m’être lavé, avoir fait tous mes devoirs et rangé ma chambre. Sinon, pas d’activité l’après-midi.

Au début, ça m’embêtait mais papa m’a montré comment faire pour que ça soit plus rapide.

Pour les devoirs, tous les soirs, je relis tout ce que j’ai fait dans la journée et papa ou maman m’expliquent ce que je n’ai pas compris. Comme ça, je retiens mieux les choses et je passe moins de temps à apprendre mes leçons.

Pour le rangement de ma chambre, papa m’a donné plein de petites caisses à bazar. Il y en a une pour les voitures, une pour les legos, une pour les playmobils… Sur mes caisses à bazar, il a mis une photo de voiture ou de playmobil pour que je les retrouve facilement.

Il a mis aussi un panier à linge sale avec un panier de basket au-dessus. Comme ça, c’est plus drôle. Et je note mon score sur un panneau à côté. Si je n’ai pas mis un vêtement au sale, papa enlève des points sur le score. Par contre, quand ma chambre est bien rangée sans qu’il me le demande, il rajoute des points. Et j’en gagne encore plus si je l’aide.

Par exemple, quand je l’aide à plier le linge, à ranger la vaisselle ou à m’occuper de ma petite sœur Mathilde.

Et quand j’arrive à 30 points, papa me fait un hamburger et des frites maison.

L’après-midi, on couche d’abord Mathilde pour sa sieste. Puis on fait une activité qui ne fait pas de bruit pour ne pas la réveiller. On joue aux petits chevaux ou aux dames mais je dois faire attention à ne pas crier quand je gagne. Papa m’apprend aussi à jouer aux échecs. C’est plus dur mais papa me dit que je m’en sors bien. Il dit que de toute façon perdre, ce n’est pas grave. Cela permet d’apprendre et d’être meilleur encore les fois suivantes.

Congé parental super papa - échecs enfant - Je tu elles
Image par Monica Abner de Pixabay

Hier, on n’a pas joué à des jeux de société. On a fait des gâteaux au chocolat avec plein de pépites dessus. Papa m’a laissé faire quasiment tout. Maintenant, je sais casser des œufs sans mettre trop de coquilles dans le bol. Par contre, je n’ai pas le droit de toucher au four car c’est dangereux. Papa a dit qu’on verrait quand je serai plus grand.

Quand Mathilde se réveille, on vérifie si on doit changer la couche. Papa et moi, on le fait tous les deux. Il n’y a que le biberon que j’ai donné tout seul mercredi. Papa a mis Mathilde sur moi quand j’étais dans le canapé. Il m’a montré comment bien la tenir et lui donner le biberon. Papa était à côté de moi mais il m’a laissé faire. Il m’a dit qu’il avait confiance car je m’étais bien entraîné.

C’est vrai que je m’entraîne depuis longtemps. Quand maman était revenue de la clinique avec Mathilde, j’ai dit que je voulais aussi m’occuper du bébé. Ils m’ont dit que je devais d’abord apprendre mais que c’était une bonne idée parce qu’ils auraient sûrement besoin d’aide. Alors ils m’ont acheté un bébé qui pleure. Au début, j’ai pensé que c’était un cadeau pour fille. Mais papa m’a expliqué que c’était comme ça qu’on apprenait aussi à devenir un super papa.

Alors je me suis entraîné. Quand papa et maman changeaient les couches sur Mathilde, je faisais la même chose à côté pour apprendre.

Congé parental super papa - changer les couches - Je tu elles
Image par Pamela Kiefer de Pixabay

Aujourd’hui, papa me dit que je me débrouille bien. Il dit même que je reconnais mieux que lui les cris de Mathilde. Je sais quand elle a faim et quand il faut la changer.

J’aime bien m’occuper de ma petite sœur. Elle me fait toujours plein de sourires. Elle est encore trop petite mais moi aussi, j’aimerais bien lui apprendre des choses. Jouer aux échecs ou au basket, par exemple.

Mercredi prochain, je vais m’inscrire dans un club de basket. J’ai dit à papa que j’aimerais y jouer. J’aime bien mettre des paniers. Bon, ce ne sera pas aussi facile qu’avec celui du panier à linge mais papa dit que je vise bien et que cela devrait me plaire.

Au début, j’hésitais par ce que j’aime être avec papa le mercredi mais il m’a dit que c’était bien aussi de se faire de nouveaux amis. Et puis, il nous restera du temps pour faire d’autres activités ensemble.

On va installer un panier dans la cour pour jouer tous ensemble. Maman et papa jouaient aussi au basket avant.

Panier de basket - Jeux en famille - Je tu elles
Image par MonikaP de Pixabay

Peut-être que Mathilde voudra jouer avec nous quand elle sera plus grande.

J’aimerais que les mercredis restent comme ça pour toujours mais je sais que papa va devoir retourner à son travail dans deux ans.

Il m’a dit qu’il ne fallait pas penser à ça et profiter de tous les moments qu’on passait tous ensemble aujourd’hui. Et par la suite, il a promis qu’il passerait encore du temps avec Mathilde et moi.

Moi, je me dis que, plus tard, je voudrai faire comme lui.

Papa m’a dit que de plus en plus de papas faisaient la même chose et prenait un congé pour être avec leurs enfants.

Il pense que c’est une vraie chance.

Et il m’a dit aussi que maman et lui étaient très fiers de moi. C’est aussi grâce à moi, quand je les aide, que nous pouvons passer encore plus de temps ensemble. »


M. Michel :  » C’est très bien Robin. Merci d’avoir partagé ton histoire avec nous. Je comprends que tu aimes les mercredis. Je crois que nous les aimerions tous à ta place. Alors ces gâteaux que tu as ramenés, c’est toi qui les as faits ? Ils sont très beaux et ils ont l’air très bon également. « 

Robin :  » Oui. C’est une recette de mon papa. Maman dit que nous avons Top Chef à la maison parce que papa essaie toujours de nouvelles recettes. « 

M. Michel :  » Et bien, j’ai l’impression que ton papa t’apprend plein de choses, dis-moi. Tu en as de la chance ! « 

Robin :  » Oui, c’est un super papa. J’aimerais être comme lui plus tard. Mais ma maman est géniale aussi. Ce week-end, on va faire des photos. Elle veut bien me prêter son appareil à condition que j’apprenne à l’utiliser et à en prendre soin. On va prendre en photo mes legos et faire des mini-scènes pour notre histoire. Maman a dit que lorsqu’on aurait fini l’histoire, on ajouterait les photos et on ferait imprimer un livre. « 

M. Michel :  » C’est une très bonne idée. Il faudra que tu nous montres tes photos une prochaine fois. Et maintenant, si nous goûtions ces beaux gâteaux que tu nous as apportés aujourd’hui ? Merci Robin. « 

Activités avec les enfants - legos - créer une histoire - Je tu elles
Image par Michael Schwarzenberger de Pixabay

J’espère que cette histoire vous aura plu.

Je souhaitais mettre à l’honneur les pères cette fois-ci. Le congé parental est une belle occasion pour les pères de montrer à quel point ils peuvent devenir un super papa.

Ils peuvent aussi s’éclater à la cuisine ou dans d’autres activités que certains pensent réservées à la gent féminine. Et cela sans aucune atteinte à leur « virilité ».

J’ai beaucoup d’admiration pour ces pères qui ouvrent la voie. Ce n’est pas toujours simple.

Certains ont décidé non seulement de l’assumer mais également de le partager.

Je pense notamment aux auteurs William Quentin et Tristan Champion. Je vous invite également à vous rendre sur le site Le Paternel de Patrice Bonfy et le blog Barbe à Papa de Tristan Champion.

Cela vous donnera peut-être l’envie de prendre à votre tour un congé parental et devenir un super papa !

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