Rencontre avec Sabrina Gonzalez Pasterski, celle que l’on surnomme le futur Einstein. Cette jeune prodige aurait même impressionné des géants dans leur domaine comme Stephen Hawking, Allen Haggerty ou Jeff Bezos. Qui a dit que les femmes ne pouvaient exceller dans les sciences ? Voici un nouvel exemple, s’il était nécessaire, démontrant l’absurdité de certains stéréotypes. Donc oui, les maths et la physique peuvent être une affaire de fille. Et Sabrina Gonzalez Pasterski en est l’illustration. Alors voici un portrait de cette jeune femme qui pourrait bien inspirer et pousser de nouvelles petites filles à se lancer à leur tour.
Des aptitudes exceptionnelles dès son plus jeune âge
Sabrina Gonzalez Pasterski est née le 3 juin 1993 dans la banlieue de Chicago.
A l’âge de 10 ans, elle prend sa première leçon de pilotage d’avion. En fait, sa passion pour les vols en avion et spatiaux aurait débuté dès ses 4 ans. Et son père, ingénieur et pilote, l’aurait encouragée à aller au bout de ses rêves.
Mais son intérêt pour les avions ne s’arrête pas aux leçons de vol. En effet, dès 2006, elle construit son premier avion monomoteur en kit (Zenith CH 601XL). Et ce, uniquement grâce à un réseau de constructeurs et internet. Un avion qu’elle utilisera pour réaliser son premier vol en solo 3 ans plus tard. Et cet exploit fit d’elle, à 16 ans, la plus jeune personne de l’Histoire à avoir construit et s’être envolée avec son propre avion.
« Soyez optimiste sur ce que vous vous sentez capable de faire. »
« Quand on est jeune, on dit beaucoup de choses sur ce que l’on fera ou sera quand on sera plus grand. Je pense qu’il est important de ne pas perdre de vue ces rêves. »
MIT et Harvard
Dans un premier temps, l’admission au MIT (Massachusetts Institute of Technology) et à Harvard lui est refusée. Pour autant, cela ne l’arrête pas. En effet, elle intègre l’Académie des mathématiques et des sciences de l’Illinois dont elle ressort diplômée en 2010… Avant d’être finalement acceptée au MIT.
Les professeurs du MIT, Allen Haggerty et Earll Murman, ont déclaré avoir été sidérés après avoir visionné une vidéo de Sabrina construisant son avion.
« Nous sommes restés bouche bée après l’avoir regardée. Son potentiel est phénoménal. »
Et ils avaient vu juste. En effet, elle sortira du MIT avec la note maximale trois ans plus tard. Puis elle entrera à Harvard, poursuivant ainsi sa thèse.
« Des années passées à repousser les limites de ce que je pouvais accomplir m’ont conduite à la physique. »
Des travaux qui lui valent la reconnaissance unanime et internationale
Ses travaux portent sur des sujets parmi les plus complexes de la physique tels l’espace-temps et les trous noirs, la gravité dans le contexte de la mécanique quantique, le théorème de Low…
Je t’ai perdu.e après « trous noirs » ? Pas d’inquiétude. C’est le cas de la plupart d’entre nous.
Mais ses pairs ne s’y sont pas trompés.
Ainsi, le célèbre physicien Stephen Hawking a cité quelques-uns de ses articles scientifiques. Et Jeff Bezos, qui lui a donné l’envie de se lancer dans ce domaine, lui avait déjà promis un emploi dès qu’elle serait prête. Elle n’était encore qu’une adolescente à l’époque. En outre, elle a déjà attiré l’attention de la NASA. Et ce n’est pas tout. En effet, son engagement dans la promotion de la place des femmes dans les études scientifiques lui a valu une invitation à la Maison Blanche en 2016.
Et si son nom ne te dit pas grand-chose, elle a pourtant bénéficié d’une couverture médiatique internationale sur ses travaux et son parcours hors norme. Que ce soit à la télévision ou dans la presse écrite.
« Je ne suis qu’une étudiante diplômée. J’ai tellement de choses à apprendre. Je ne mérite pas cette attention. »
Des récompenses multiples
Des récompenses qu’elle reçoit depuis son plus jeune âge, parmi lesquelles :
2010
Prix d’Excellence de l’Illinois Aviation Trades Association (IATA) en 2010.
2012
Participation à la Lindau Nobel Laureate Meetings où des lauréats du prix Nobel échangent avec des jeunes chercheurs du monde entier.
2013 et 2015
Obtention de bourses (ex : Fondation Hertz). D’ailleurs, elle est la première fille à gagner la bourse Orloff du MIT en physique.
2015
Sabrina Gonzalez Pasterski apparaît dans le classement Forbes (« 30 under 30 2015: Science » ou en français les « 30 de moins de 30 ans catégorie science en 2015 »). En fait, ce classement rassemble 600 milléniaux (20 catégories de 30 jeunes) posant leur empreinte dans le monde. Et Sabrina y apparaît dans la catégorie des jeunes scientifiques qui changent le monde. Elle n’avait alors que 21 ans. Un exploit qu’elle renouvellera en 2017 en se classant à nouveau « The 30 under 30 : all-star alumni » de Forbes.
2016
Trophée lors de la première édition des « Marie Claire’s Young Women’s Honors » récompensant des femmes inspirantes.
2018
Sabrina Gonzalez Pasterski rejoint le Projet Genius 100 Visions de la Fondation Albert Einstein, une organisation à but non lucratif qui, grâce aux connaissances et ressources de la communauté soutient des initiatives humanitaires et environnementales dans le monde.
Et bien entendu, cela ne s’arrête pas là. D’ailleurs, je te laisse découvrir la suite dans le CV qu’elle actualise régulièrement. En fait, son parcours déjà bien complet est tout simplement incroyable étant donné son jeune âge.
Pour en savoir plus
Sabrina Gonzalez Pasterski n’a pas de compte sur les réseaux sociaux. Aussi, si tu veux en savoir plus, il te faudra aller sur son site physicsgirl.com (en anglais).
« Je ne sais pas exactement quel problème je finirai ou non par résoudre, ni sur quoi exactement je finirai par travailler dans quelques années. Ce qui est amusant avec la physique, c’est que vous ne savez pas exactement ce que vous allez faire. Et généralement, les choses changent très rapidement – de manière irréversible – si elles sont vraiment justes. »
Que penses-tu de ce parcours incroyable ? Connaissais-tu Sabrina Gonzalez Pasterski ? Peut-être as-tu toi-même un parcours scientifique. Et si tu es une femme, as-tu hésité avant de te lancer ?
Partage ton avis et ton témoignage via les commentaires.
Au plaisir de te lire.
Sophie
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