Nées à la fin des années 60, les soft skills, traduisez « compétences douces », ont pris de plus en plus d’importance au fil des années. En fait, aujourd’hui, les recruteurs ne se contentent plus de nos hard skills (compétences dures). Effectivement, les diplômes et autres certificats leur garantissent certes un niveau d’études, des expertises et autres compétences techniques. Mais en aucun cas votre capacité à être un bon leader ou à vous intégrer facilement.
Néanmoins, ceci étant dit, que se cache-t-il derrière ces soft skills (définition, exemples, listes thématiques…) ? Et comment les découvrir, voire même les développer et les mettre en avant ?
Cet article se propose de répondre à vos questions.
Les soft skills
Que sont les soft skills (définition) ?
Les soft skills sont ces capacités humaines constituant des compétences comportementales et relationnelles à part entière. A la croisée entre aptitudes, qualités et traits de personnalité.
Par exemple, vous y retrouverez l’empathie et le sens critique, la capacité à gérer un groupe ou un temps donné, l’autonomie et tout ce qui concerne la communication (listes d’exemples ci-après).
En fait, de réelles forces souvent jugées à tort comme secondaires, au profit des hard skills et diplômes. Néanmoins cette ère est, au moins en partie, révolue.
Avoir des compétences techniques et des diplômes, c'est bien mais...
… ce n’est pas suffisant quand il s’agit de choisir les bons collaborateurs lors d’un processus de recrutement.
Et cela s’explique.
Par exemple, réunir les meilleurs joueurs ne vous garantit pas de gagner un tournoi. Et de la même façon, faire chanter ensemble les plus grandes voix peut déboucher sur une véritable cacophonie. Et en entreprise, c’est la même chose. En fait, il faut réussir à recruter les personnes idéales. A savoir des collaborateurs suffisamment complémentaires pour être capables de travailler ensemble. Et partageant les mêmes valeurs que les entreprises ciblées pour pouvoir obtenir les meilleurs résultats.
C’est pourquoi aujourd’hui, les entreprises s’attachent à d’autres critères lors du recrutement de leur personnel.
Et cette tendance est devenue encore plus flagrante ces dernières années. Et ce, notamment lors de la crise sanitaire du Covid, durant laquelle l’autonomie et l’adaptabilité se sont révélées primordiales.
Mais, pour autant, un recruteur peut-il se satisfaire des seules soft skills chez un candidat ? Effectivement, si les soft skills offrent un réel intérêt, elles ont également quelques limites.
Vos soft skills : avantages et limites
Vos soft skills, que l’on regroupait auparavant sous le terme d’intelligence émotionnelle, peuvent se révéler de véritables atouts. De ce fait, il serait dommage de les négliger quand il s’agit, pour un employeur, de trouver les candidats rêvés.
Néanmoins, cela signifie-t-il laisser de côté les autres types de compétences ?
Rien n’est moins sûr. Mais regardons ce point de plus près.
Les avantages de vos soft skills
Véritable trésor intérieur, voici ce qui, entre autres, fait la force d’une soft skill :
- Contrairement aux hard skills pouvant être automatisées, les robots ne sont pas encore capables de les mettre en oeuvre pour la plupart (limites de l’IA).
- De plus, elles peuvent survivre au progrès (Rapport OCDE Horizon 2030), ce qui présente un véritable intérêt étant donné l’évolution rapide des métiers ou des équipements
- En période de crise, nous l’avons vu, l’adaptabilité, l’ouverture au changement ou la capacité d’apprentissage se révèlent primordiales.
- Elles participent à l’intelligence collective et offrent de nombreux bénéfices lors des travaux d’équipe. Et ce, que ce soit en présentiel ou distanciel, sur un projet, des séances de brainstorming ou de team building.
- Elles entrent en résonance avec vos autres compétences, vous aident à les mettre en oeuvre. En effet, à quoi bon maîtriser les méthodes de vente si vous ne savez pas faire preuve d’écoute auprès des clients ?
- une soft skill est par définition transverse et non liée à un métier, un domaine, un environnement.
- Certaines d’entre elles sont essentielles pour la qualité de vie au travail, la résistance au stress…
Et les recruteurs l’ont bien compris. En effet, selon une étude réalisée par Monster en 2018, plus de 82 % des interlocuteurs RH interrogés déclaraient prendre en compte les soft skills lors de leur processus de recrutement. Et parmi eux, 37% les avaient même identifiées dans toutes leurs démarches.
Néanmoins, comme chacun sait, rien n’est parfait. Et les soft skills ne font pas exception. En effet, celles-ci ont aussi des limites, qu’un recruteur ne peut ignorer quand il s’agit de sélectionner les bons candidats.
Vos soft skills : les limites de ce type de compétences
Effectivement, parmi les limites des soft skills, nous pouvons noter les points suivants :
- Difficiles à évaluer objectivement, elles peuvent entraîner une certaine discrimination si elles sont mal interprétées et si l’on laisse ses biais cognitifs prendre le dessus. Effectivement, comme l’explique A Compétence Egale (ACE), contrairement aux idées reçues, un entraîneur de foot ne sera pas forcément un bon manager.
- Certaines d’entre elles, innées, sont plus compliquées à acquérir ou développer. Par exemple, c’est le cas de l’extraversion.
- Ces compétences ne dépendent pas uniquement de nous. Le développement de ce type de talents est lié aux opportunités qui nous sont offertes, les interactions sociales que nous avons ou pas, l’environnement dans lequel nous évoluons…
Néanmoins, elles restent de véritable atouts auprès des employeurs. Et, pour preuve, elles sont dorénavant, présentes, au même titre que les diplômes et compétences pratiques, dans les offres d’emploi.
C’est pourquoi je vous invite à les identifier rapidement grâce à ces exercices simples.
Comment identifier vos soft skills ?
Vous ne savez répondre à cette question ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul.e car cela nécessite une bonne connaissance de soi. En effet, il suffit de voir le nombre de personnes perdues quand on leur demande « quels sont vos qualités et défauts ? ».
En fait, nous avons même souvent tendance à nous sous-estimer quand nous sommes amenés à les évaluer. De ce fait, il peut être utile de prendre un peu de temps pour réfléchir à la question. Et voici quelques outils pour vous y aider.
Votre expérience
Toute votre vie, vous avez utilisé, parfois sans vous en rendre compte, ces compétences comportementales. Et ce, dans tous les domaines, que ce soit sentimental, familial, professionnel, sportif…
Et maintenant, il s’agit de savoir les reconnaître et les extraire de vos expériences passées pour pouvoir faire la différence lors du processus de recrutement.
Mais tout d’abord, je vous invite à commencer par vos expériences professionnelles souvent plus simples à se remémorer.
Vos expériences professionnelles
Pour cela, reprenez la liste précédente (hard skills). Puis, reportez, en face de chacune de vos activités, les qualités humaines que cela demandait. Et pas uniquement celles requises. Mais également celles qui vous permettaient d’exceller et de vous démarquer des autres.
Votre entourage familial, amical, professionnel
Vous pouvez demander à vos proches ce qu’ils apprécient en vous. Vous pourriez être surpris.e. Et de votre côté, n’hésitez pas à repenser à quelles occasions les personnes viennent vous voir (écoute, esprit critique, votre dynamisme, votre joie de vivre…).
De nombreux tests en ligne
Il existe de nombreux « tests de personnalité », dont certains présentent une version gratuite. De plus, ils sont parfois utilisés par des entreprises, selon Pôle Emploi : MBTI, PAPI, SOSIE. Et Cadre Emploi évoque également les tests OCEAN ou Big Five et Hexaco. Mais quel que soit le test choisi, un seul mot d’ordre : être sincère.
Quelques exercices et documents pratiques
Vous hésitez encore ?
Alors direction cet article fournissant des outils pratiques pour identifier vos qualités.
Et, en plus, comme pour les hard skills, n’hésitez pas à consulter les fiches métiers, requis de formation, annonces… Vous y découvrirez les qualités humaines recherchées qui feront, au moins pour certaines, écho en vous. Et, pour les autres, ne vous censurez pas. Vous avez peut-être des talents que vous ignorez encore.
Avez-vous des talents cachés ?
Vous avez certainement plus de compétences comportementales et relationnelles que vous ne le pensez. Assurément, qui ne s’est pas découvert un talent en commençant une nouvelle activité ? En fait, parfois, vous n’avez simplement pas encore eu l’opportunité de les mettre en action. Alors ne vous dévalorisez pas. Et si une soft skill est requise pour un emploi précis, voyez comment vous pouvez la développer. En effet, je vous propose quelques méthodes dans cet article.
Mais commençons déjà par quelques exemples qui pourront vous inspirer.
Exemples de soft skills
Exemples de soft skills par type
Attitude : optimisme, enthousiasme, encourageant, confiant, heureux
Communication : communication orale ou écrite, capacité d’écoute
Esprit d’équipe : coopératif, s’entend bien avec les autres, agréable, aidant
Flexibilité : adaptabilité, ouverture au changement et à la nouveauté, volonté permanente d’apprentissage
Intégrité : honnêteté, éthique, moralité et valeurs
Professionnalisme : travaille dur, proactif, motivé, à l’heure, présent
Qualités interpersonnelles : empathie, ouverture aux autres, sociabilité, patience, sens de l’humour
Responsabilité : fiable, jusqu’au-boutiste, débrouillard, discipliné, consciencieux, sens commun
Savoir vivre (manières, politesse, respect, étiquette)
Les soft skills sportives transférables
Selon l’activité et le poste dans l’équipe, vous avez sans doute développé un certain nombre de soft skills parmi lesquelles :
- Travailler en équipe
- Faire face à l’adversité, combativité
- S’intégrer facilement
- Se dépasser, donner le meilleur de soi
- Gérer la pression et l’échec
- Faire preuve d’empathie, d’entraide
- Stratégie
- Autres talents sportifs : respect, discipline, goût de l’effort, dynamisme, loyauté, agilité, précision, leadership, grâce…
Les soft skills artistiques transférables
Et parce qu’il n’y a pas que le sport qui permette de développer des soft skills, voici quelques exemples pour les activités artistiques :
- Autonomie
- Créativité
- Curiosité
- Disruption
- Eloquence
- Habileté
- Imagination
- Intelligence émotionnelle
- Minutie
- Ouverture au changement
- Ouverture d’esprit
- Patience
- Rigueur
- Sens du beau, de l’esthétique
- Tolérance
- Vision
Liste de 75 soft skills
Vous n’avez pas trouvé les soft skills qui vous correspondent dans les listes précédentes ? Pas de panique. En effet, je ne compte pas vous laisser seul.e devant votre feuille de papier. Voici une liste plus complète (bien que non exhaustive) rien que pour vous !
- Acceptation de la critique
- Adaptabilité
- Ambition
- Assertivité
- Assiduité
- Attitude positive
- Audace
- Authenticité
- Autodiscipline
- Autonomie
- Bienveillance
- Capacité à se remettre en cause
- Clarté
- Collaboration
- Compétences en matière de supervision
- Compétitivité
- Confiance
- Conscience de soi
- Convivialité
- Coopération
- Courtoisie
- Débrouillardise
- Délégation
- Discipline
- Diplomatie
- Dynamisme
- Écoute active
- Efficacité
- Empathie
- Énergie
- Encouragement, Valorisation
- Engagement
- Enthousiasme
- Esprit critique
- Esprit d’équipe
- Esprit d’initiative
- Éthique de travail
- Equité
- Facilitation
- Fiabilité
- Flexibilité
- Force de travail
- Franchise
- Gestion du temps
- Goût d’apprendre
- Hiérarchisation des priorités
- Honnêteté
- Indépendance
- Influence
- Innovation
- Inspirer les gens
- Intégrité
- Intelligence émotionnelle
- Jusqu’au-boutisme
- Leadership
- Loyauté
- Management du stress, de la pression
- Maturité
- Mentorat
- Moralité
- Motivation
- Multitâche
- Négociation
- Optimisme
- Organisation
- Originalité
- Ouverture à la différence
- Ouverture aux autres
- Patience
- Pédagogie
- Pensée créative
- Pensée critique
- Pensée logique
- Pensée « Out of the box »
- Persévérance
- Persistance
- Persuasion
- Polyvalence
- Ponctualité
- Prévenance
- Prise d’initiative / pro-activité
- Prise de parole en public
- Professionnel
- Propreté
- Pugnacité
- Réseautage
- Résilience
- Résolution de conflits
- Résolution de problèmes
- Respect
- Respect des délais
- Respectabilité
- Rigueur
- Sens de l’humour
- Sens de l’organisation
- Sens du service
- Sociabilité
- Talent d’orateur
- Tolérance
- Vigilance
Les soft skills les plus demandées par les recruteurs
Vos soft skills : les demandes classiques
Bien entendu, vous trouverez de nombreuses études vous fournissant des Tops 5, 10 ou 15. Mais qui s’avèrent différentes. Néanmoins, parmi compétences humaines qui reviennent le plus souvent et semblent plébiscitées par les recruteurs, il y a celles-ci :
- Adaptabilité et flexibilité
- Autonomie (d’autant plus importante en cas de travail à distance ou hybride)
- Aisance orale
- Créativité
- Curiosité (intérêt sans faille, besoin de comprendre et d’apprendre…)
- Ecoute active
- Esprit critique
- Esprit d’équipe
- Intégrité
- Intelligence émotionnelle
- Négociation
- Ouverture d’esprit
- Prise de décision
- Résolution de problèmes
- Responsabilité
- Sens du service
Vos soft skills : pour les managers
Et si vous êtes manager, voici les soft skills qui vous permettront de vous démarquer :
- Management du temps et des priorités
- Gestion de la pression
- Capacité d’écoute et empathie
- Intelligence émotionnelle
- Pédagogie
Mais, si malgré tout, vous restez adepte des classements, en voici deux proposés par Linkedin et le Word Economic Forum.
Vos soft skills : les classements de Linkedin et du Word Economic Forum
Tout d’abord, Linkedin vous propose ce classement 2020 des soft skills et hard skills :
- Créativité
- Persuasion
- Collaboration
- Adaptabilité
- Intelligence émotionnelle
Ensuite, le World Economic Forum, quant à lui, propose ce top 10 :
- Réflexion analytique et innovation
- Résolution de problèmes complexes
- Pensée critique et capacité d’analyse
- Apprentissage actif et stratégies d’apprentissage
- Créativité, originalité et initiative
- Souci du détail, fiabilité
- Intelligence émotionnelle
- Raisonnement, résolution de problèmes et élaboration d’idées
- Leadership et influence sociale
- Coordination et gestion du temps
Que faut-il en retenir ?
Tout d’abord, sachez que les soft skills exigées sont différentes d’un pays, d’une culture, d’une entreprise ou d’un métier à l’autre. De ce fait, intéressez-vous à celles qui sont demandées pour l’emploi ciblé (via l’annonce, les valeurs de l’entreprise ou les fiches métiers). Ensuite, dites-vous que si vous êtes adaptable, autonome, curieux et aimez apprendre, vous aurez déjà tout ce qu’il faut pour plaire. Car le monde aura beau évoluer autour de vous, vous serez toujours prêt.e. Et vous saurez donc vous démarquer des autres candidats lors d’un recrutement.
Et pas de panique si vous n’avez pas toutes les soft skills demandées : elles se travaillent ! Néanmoins, cela demande de la volonté et de la persévérance. Mais on n’a jamais dit que changer était facile, n’est-ce pas ?
Comment entretenir et développer vos soft skills ?
Nous avons tou.te.s des talents.
Mais malheureusement, ce ne sont pas toujours ceux requis pour les emplois désirés.
De ce fait, pour éviter de passer à côté de nouvelles opportunités, voici quelques conseils pour développer ou acquérir des soft skills. Mais attention, ici, la clé est la motivation. En effet, comme pour tout changement, cela ne peut fonctionner si vous n’y voyez pas un véritable intérêt.
Se mettre en situation pour développer ou acquérir des compétences
Effectivement, lire des conseils, c’est un premier pas. Mais le succès ne sera pas au rendez-vous si vous ne pratiquez pas. Et quoi de mieux que les mises en situation que vous ne manquerez pas de provoquer ? Ainsi, si vous manquez de compétences relationnelles, faites en sorte de multiplier les interactions sociales. Et parce qu’il est souvent plus facile d’y aller à petit pas, commencez par des petits groupes avec qui vous partagez des intérêts communs. Et si le « small talk » vous fait peur, retrouvez quelques astuces et exemples dans cet article pour savoir discuter en toute décontraction.
Les projets et le travail de groupe
Intégrer un projet est sans doute la meilleure façon de développer des soft skills : gestion des conflits, capacité à reconnaître et composer avec les émotions des autres, écoute active, talents en management transverse / leadership, gestion du stress… Parce que sans les autres, vos projets et travaux de groupe n’avanceront pas. De ce fait, n’hésitez pas à vous porter volontaire. Pour ma part, c’est ce que j’ai fait et je ne l’ai jamais regretté. Même si au départ, il faut savoir prendre sur soi et y aller.
La fomation et le coaching
De plus en plus d’organismes de formation proposent des formations sur les soft skills. Et pour les plus curieux, voici trois programmes proposés par Cegos, MII Formation et Comundi. Néanmoins, je conseille plutôt ce type de formations aux personnes déjà en poste (financement par l’entreprise). Quant au coaching, il vous permettra d’être suivi.e et soutenu.e durant toute une période. A envisager pour les personnes réellement désireuses de changer rapidement.
Le bon environnement
Cela rejoint la technique de mise en situation. En effet, nous avons souvent développé des soft skills parce que la vie nous a poussé.e.s à le faire. De ce fait, il y a des compétences que vous n’aurez pas, non pas parce que vous n’en êtes pas capable. Mais tout simplement parce que vous n’en avez pas eu l’opportunité. Et c’est pourquoi, pour acquérir de nouvelles compétences comportementales et relationnelles, il nous faut nous confronter aux situations correspondantes. En résumé, choisir le bon environnement pour faire naître les talents souhaités.
Leur utilisation régulière
Comme pour toute compétence, si vous ne l’utilisez pas ou plus, elle va avoir tendance à être en sommeil. Et ne plus être aussi « automatique ». De ce fait, pour avoir une compétence « aiguisée », il vous faut vous entraîner régulièrement. Et la bonne nouvelle, c’est qu’elle est transverse. Ainsi, si vous n’avez pas l’occasion de l’utiliser au travail, vous pourrez toujours le faire dans vos activités extra-professionnelles.
Comment valoriser vos soft skills auprès d'un employeur ?
Il est important de savoir mettre en lumière vos compétences, quelles qu’elles soient. Et cela vaut pour vos soft skills qui feront l’objet d’une évaluation tout au long de votre carrière. A la lecture de votre CV et de votre lettre. Mais également lors des entretiens de recrutement ou lors des entretiens annuels. En fait, ces compétences vous seront non seulement utiles pour décrocher un job. Mais également pour évoluer professionnellement. De ce fait, vous avez tout intérêt à savoir les mettre en valeur.
Valoriser vos soft skills sur votre CV et votre lettre de motivation
Où indiquer ses softs skills dans son CV ?
Il existe plusieurs façons de faire part de vos soft skills dans votre CV. Elles peuvent ainsi être :
- décrites dans votre phrase d’accroche en haut de votre CV (« enthousiaste et créative, je dispose en outre de véritables compétences en management… alliées à une expérience confirmée dans le domaine de la gestion de projet … »)
- citées dans la rubrique Compétences professionnelles
- traduites par la forme de votre CV (ex : CV créatif)
- illustrées par des exemples précis dans la rubrique Expérience professionnelle.
Comment valoriser vos soft skills sur votre CV et votre lettre de motivation ?
Ces deux documents vous permettent d’établir votre premier contact avec un employeur lors d’un processus de recrutement. Et, si tout se passe bien, d’en provoquer le deuxième. Alors autant dire que cette étape est déterminante. Et c’est pour cette raison que vous devez prendre soin de bien mettre en lumière vos compétences comportementales et relationnelles.
Tout d’abord, vous devez sélectionner les soft skills en fonction de l’emploi ciblé. Et les mots clés présents dans les annonces des offres d’emploi devraient vous y aider. En effet, de plus en plus d’employeurs y inscrivent les qualités comportementales exigées.
Bien entendu, si vous prétendez avoir certaines compétences humaines, elles doivent transparaître dans ces documents. En effet, imaginez un CV fouillis rédigé par une personne prétendant savoir faire preuve de clarté. Vous l’aurez compris : de la cohérence !
De plus, essayez d’illustrer quelques unes d’entre elles à l’aide d’exemples et de résultats obtenus.
De cette façon, vous vous donnerez toutes les chances d’obtenir l’intérêt d’un recruteur et l’entretien tant désiré.
Mettre en valeur vos soft skills lors de l'entretien
Vous avez obtenu un entretien ?
Alors félicitations pour cette première étape franchie.
Néanmoins, il reste encore du chemin avant l’obtention de la place visée. Et le recruteur ne va pas uniquement vous évaluer sur ce que vous dites. Mais également sur la façon de le faire, votre attitude, votre posture. En résumé, votre communication verbale et non-verbale. Et ce, par des questions, des tests psychologiques, des mises en situation… En fait, là encore, l’objectif est de relever toute incohérence. Assurément, si vous prétendez être extraverti.e alors que l’on vous entend à peine et que vous regardez vos chaussures tout au long de l’interview, la confiance ne sera pas au rendez-vous.
Alors, comme pour les hard skills :
- Ne mentez pas sur vos soft skills. Soyez plutôt fier.e de vos atouts et défendez-les. Vous serez alors plus confiant.e et cela se verra.
- Illustrez vos compétences comportementales et relationnelles avec la méthode STAR. Ainsi, quand vous donnez des exemples de vos réussites, ne parlez pas uniquement de vos compétences techniques. Mais évoquez également de quelle façon vos soft skills vous ont aidé.e à les mettre en oeuvre. Et, pourquoi pas, à changer le cours des choses.
Et faites ressortir certaines de vos soft skills par votre attitude, vos talents éventuels de communication ou de persuasion…
Foire Aux Questions (FAQ) spéciale soft skills
Devez-vous éviter de candidater si vous n'avez pas toutes les soft skills requises ?
Sauf si vous n’avez pas les compétences essentielles recherchées (ex : l’honnêteté pour un comptable ou une hôtesse de caisse), ne vous interdisez pas de postuler. Un recruteur est à la recherche du « mouton à 5 pattes ». Or, nous le savons, cela n’existe pas. De ce fait, si vous vous approchez vraiment du profil recherché, foncez !
Vous n'êtes pas à l'aise parce que vous ne correspondez pas à 100% du profil ?
Dans ce cas, pas de panique. En effet, plusieurs solutions s’offrent à vous :
- Mettre en avant d’autres soft skills offrant un réel intérêt pour la fonction (même si le recruteur ne les a pas envisagées, cela ne signifie pas qu’il ne sera pas intéressé)
- Valoriser vos autres types de compétences (hard skills et mad skills) qui peuvent être également clés pour l’emploi visé
- Comme évoqué précédemment, vous engager à les développer pour ce poste précis (ou pour les opportunités à venir).
Vous pensez que vos autres soft skills ne suffiront pas ?
Alors deux options s’offrent à vous :
- Tout d’abord, montrer au recruteur votre volonté de vous améliorer sur ce point.
- Ou bien, si cette compétence est nécessaire à la profession, prendre le temps de la développer pour les prochaines opportunités.
Devez-vous posséder toutes les soft skills plébiscitées aujourd'hui par les entreprises ?
Non et ce, pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, je ne connais personne les possédant toutes.
Et ensuite, elles diffèrent d’une étude à une autre.
En fait, sachez que si vous savez faire preuve d’adaptabilité, que vous êtes fiable et avez envie d’apprendre, vous êtes déjà un bon candidat. Et si, en plus, vous possédez les compétences principales recherchées pour le poste et en accord avec les valeurs de l’entreprise, c’est encore mieux.
Devez-vous citer l'ensemble de vos soft skills ?
Surtout pas.
En fait, c’est l’une des erreurs les plus communes des candidats. Effectivement, il peut être tentant de parler de l’ensemble de ses compétences, quelles soient techniques ou comportementales. Et que ce soit dans le CV ou lors de l’entretien. Mais le recruteur n’a pas de temps à perdre. Et si vous lui fournissez des éléments sans rapport avec l’emploi visé, vous risquez de le perdre. Et de noyer tout ce qui est important. De ce fait, soyez focus et « direct ». Parlez uniquement de ce qui est utile au poste, intéressant pour l’équipe ou l’entreprise ou encore le milieu dans lequel vous serez amené.e à travailler.
Comment démontrer à coup sûr vos soft skills ?
Sur votre CV, elles peuvent apparaître :
- dans votre accroche,
- au même titre que les hard skills dans la rubrique « Compétences professionnelles »
- illustrées par des exemples précis dans la rubrique « Expériences professionnelles » ou par la forme (ex : CV créatif).
Dans votre lettre de motivation, vous pourrez en citer une ou deux principales en lien avec le job visé. Par exemple : « les 5 ans passés dans l’équipe marketing… m’ont permis de développer des qualités de… ».
Et lors de l’entretien, vous prendrez déjà soin de démontrer certaines compétences par votre discours et votre attitude. De plus, vous pourrez démontrer les plus marquantes en structurant vos exemples grâce à la méthode STAR. Par exemple, en démontrant comment, grâce à votre intelligence émotionnelle et votre sens de l’écoute, vous avez su gérer un conflit.
Pour conclure sur les soft skills
Aujourd’hui, les entreprises font la part belle aux soft skills dans les critères de recrutement de leurs collaborateurs. Et c’est tout à fait compréhensible. Effectivement, les hard skills et diplômes ne suffisent plus quand il s’agit de gérer de l’humain, de faire travailler des personnes ensemble et efficacement, de comprendre les besoins réels d’un client, de prendre des initiatives…
Alors, en tant que candidat, ne les sous-estimez pas. Et identifiez et cultivez, développez chaque soft skill utile à votre projet de vie, qu’il soit professionnel ou personnel.
Car vous avez un véritable trésor en vous. Et il serait dommage de passer à côté.
De votre côté, faites-vous partie des candidats privilégiant ses compétences techniques ou avez-vous déjà compris l’importance de vos soft skills ?
Racontez-nous comment vous avez réussi à les identifier, les mettre en valeur, voire même les développer.
Au plaisir de vous lire.
Sophie