La katagélophobie, à savoir la phobie ou la peur du ridicule, est relativement courante chez les personnes qui manquent de confiance en elles. Mais elles ne sont pas les seules à en souffrir. En effet, tu peux être très sûr.e de toi en règle générale et ne pas oser te lancer dans des domaines où tu ne donneras pas la meilleure image de toi-même. C’est peut-être même parfois plus compliqué pour ces personnes car elles ne veulent pas perdre la face. Au risque d’égratigner une réputation d’excellence. Et on a beau répéter que le ridicule ne tue pas, rien n’y fait. En effet, cette peur peut vraiment nous paralyser. Alors si on se détachait enfin du regard des autres pour pouvoir vivre pleinement ?
A cet effet, je te propose ici 6 conseils pour gagner cette bataille et vaincre enfin la peur du ridicule, du regard des autres et de l’échec.
C’est quoi être ridicule ?
En effet, c’est quoi exactement être ridicule ?
Si l’on en croit la définition, c’est ce « qui fait rire par un caractère de laideur, d’absurdité, de bêtise » ou encore, selon la définition du Larousse, ce dont on est porté à rire, à se moquer. Mais pas uniquement. En effet, le Larousse indique que le ridicule est ce qui est insignifiant ou dérisoire. Ce qui est souvent le cas de ces situations gênantes que l’on essaie d’éviter, non ?
Mais passons maintenant aux synonymes. Ridicule ou absurde, amusant, comique, divertissant, risible, grotesque… dérisoire ou riquiqui. On y revient, pas de doute. De quoi nous aider à relativiser ?
Mais avant cela, où en es-tu face à la peur du ridicule ? Pour le savoir, fais le test « Pourquoi éprouvez-vous de la honte ? » (20 questions)
La peur du ridicule : relativiser
Il est temps de relativiser car comme le dit si bien Raymond Devos :
« On dit que le ridicule tue. Est-ce vrai ? Pas du tout! Regardez autour de vous, il n’y a que des gens bien portants. »
En effet, qui n’a pas déjà fait une gaffe, parlé avant de réfléchir, n’a pas vécu une situation gênante, voire même humiliante ?
Alors, certes, cela arrive davantage à certaines personnes. Je pense, par exemple, à celles qui avouent avoir deux mains gauches. Et curieusement, ce sont certainement celles qui le vivent le mieux.
Pourtant, de notre côté, si seulement nous avions pu disparaître dans un trou ou faire oublier d’un coup de baguette magique ce moment.
La différence ?
En fait, plus des événements nous arrivent et plus nous sommes à même de les accepter, presque comme une fatalité. « Doux rêveurs » ou « incorrigibles maladroits », leur réputation les précèderait presque.
Mais après tout, est-ci grave ? Honnêtement, dis-moi ce qu’il te reste de ces situations quelques semaines, mois ou années plus tard ? Si on oublie les brimades connues dans l’enfance, elles sont vite oubliées, voire même tu en ris toi-même quand tu t’en souviens.
Alors finalement pourquoi ne pas faire preuve d’humour le jour-même ?
L’humour pour se sortir des moments les plus gênants
L’humour est l’arme fatale contre le ridicule. En effet, il te permet de passer sans encombre tout moment embarrassant et parfois même de s’en sortir grandi.e.
Tout d’abord, sache que ton entourage est rarement méchant. Mais comme toi, il va rire des gaffes, chutes, lapsus révélateurs… ou pas… En effet, pourquoi crois-tu que les bêtisiers marchent si bien ?
Alors ne te vexe pas des quelques rires ou moqueries qui peuvent fuser, prends le parti d’en rire également et pourquoi pas d’en rajouter.
En résumé, retourne la situation à ton avantage.
Accepter ses petites imperfections et laisser tomber la perfection
« Nos défauts et nos infirmités ne sont pas ridicules en eux-mêmes, mais ridicule est l’effort que nous déployons pour les dissimuler. »
Giacomo Leopardi
Pourquoi vouloir cacher ce que nous considérons comme nos défauts ? En effet, c’est à la fois inutile et usant. En plus, on finit souvent pas se trahir. Car il suffit d’un peu de fatigue et le naturel revient au galop.
Tu veux les faire oublier ?
Alors mise sur tes qualités, qu’elles soient physiques ou mentales. Cela permet de détourner le regard de tes « petits défauts » et mettre en valeur ce dont tu es fier.e.
Ensuite, n’oublie pas qu’un défaut n’en est pas toujours un selon les circonstances, les activités ou les personnes de ton entourage.
Et enfin, laisse tomber la perfection, qui n’est qu’un idéal inatteignable. En plus, généralement, personne d’autre que toi n’attend un tel niveau d’excellence. Alors priorise, fais en fonction du temps dont du disposes, de l’urgence et de l’importance réelles. Et profite de la vie !
« Ne crains pas la perfection. Tu ne l’atteindras jamais. »
Salvador Dali
Lutter contre ses croyances limitantes
L’une des croyances limitantes les plus répandues est « Je n’y arriverai pas. Je vais être ridicule.«
Or, c’est complètement faux. Tu peux y arriver.
Mais pour cela, il faut que tu apprennes à te débarrasser de ces croyances qui t’empêchent d’oser entreprendre ce que tu désires et parfois même d’accéder à tes rêves.
Si elles te viennent de remarques faites dans l’enfance, rappelle-toi que tu n’es plus cet enfant. Tu as grandi et tu as remporté des épreuves qui t’ont fait acquérir de nouvelles qualité, connaissances ou compétences.
Si besoin, fais le point sur tes qualités actuelles grâce aux quelques exercices proposés dans cet article.
Et aide-toi, s’il le faut, de la technique des affirmations positives.
Et dernier conseil, arrête de vouloir te comparer aux autres.
Tout d’abord parce que cela ne sert à rien car nous sommes à la fois différent.e.s et complémentaires. En effet, tu as des qualités que d’autres n’ont pas et inversement. Et ensuite, nous avons tendance à nous sous-estimer et au contraire à surestimer les autres. De ce fait, il n’y a rien de constructif à une telle attitude.
Sortir régulièrement de sa zone de confort
« Ne pas viser trop haut, trop vite. On risque de ne pas atteindre l’objectif et d’être déçu. Mieux vaut procéder par étapes et s’assigner des buts progressifs. Car chaque petite victoire en prépare une plus grande. »
Catherine Rambert
Plus tu te forceras à sortir de ta zone de confort, même à petite dose, et plus il te sera facile de croire en toi. Pour cela, essaie de nouvelles activités, fais de nouvelles rencontres, définis des étapes qui te mènent à la réussite, à ton rêve (…). Car chaque victoire, même petite, te permettra de renforcer ta confiance en toi et d’avancer vers le succès.
Le dernier recours contre la peur du ridicule : la préparation
Tu n’es pas encore prêt à te détacher du regard des autres ?
Alors, il te reste la préparation. Certes, cela ne fonctionnera pas avec certains accidents (même si tu peux en éviter certains en étant attentif).
Néanmoins, pour tous les événements à venir qui te font peur, comme le dit Cervantes :
«La préparation constitue la moitié de la victoire ».
Et c’est clairement ce que j’ai fait quand j’ai dû faire mes premières interventions en public, ce qui était un véritable challenge pour la timide maladie que j’étais. Si la prise de parole en public t’intéresse, je t’invite d’ailleurs à retrouver mon témoignage et des conseils ici.
Et si cela ne suffit pas, est-ce vraiment un drame ?
En effet, un échec est une nouvelle occasion d’apprendre, tu auras acquis de nouvelles compétences et, de ce fait quand tu réessayeras, tu ne repartiras pas de zéro.
J’espère que ces quelques astuces t’aideront à lutter contre la peur du ridicule. Peut-être en as-tu toi aussi à partager ? Alors n’hésite pas à le faire en commentaires ci-dessous.
Au plaisir de te lire.
Sophie
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